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Variete

BOURVIL





Du rire aux larmes

40 mp3 sur 113,9 Mo : 2h, 4'04''

Type Sortie Acquisition
Coffret 2 CD Compile 1990 1990
Les crayons    1946   04:11 
Pour sur    1947   03:14 
A bicyclette    1947 Yves Montand   03:14 
La rumba du pinceau     03:08 
C'est l'piston     02:51 
Le pecheur   03:00 
La tactique du gendarme    1949   02:42 
Pouet pouet     02:43 
La dondon dodue     02:22 
En revenant de la revue  Paroles: Delormel et Garn ...   03:01 
Fredo le porteur  1952   03:11 
C'est la vie de boheme     02:50 
Vive la mariee   03:20 
Berceuse a Frederic    Paroles: Eddy Marnay, mus ...   03:06 
Ballade irlandaise    1958   02:56 
Nous n'irons pas a Calcutta    Paroles: Fernand Bonifay, ...   03:18 
Abonne au gaz     03:14 
Hay di ho   02:24 
Les papous    Paroles: F. Lienas, musiq ...   03:26 
Causerie anti alcoolique     04:44 

Salade de fruits    Paroles: Noel Roux, musiq ...   03:16 
On a vecu pour ca     04:15 
Tatane    1959   03:09 
Ma p'tit' chanson    1959   02:21 
Mon frere d'Angleterre     03:42 
C'etait bien    1961   03:17 
Vieux frere     02:55 
Les haricots   03:03 
Un clair de lune a Maubeuge    1962, Paroles: Pierre Per ...   02:22 
Bien... si bien     02:38 
La tendresse    1963   03:06 
Bonjour, monsieur le maitre d'ecole    1964   03:31 
Je voudrais bien etre   02:27 
Mon village au clair de lune    1968, Paroles: Jacques La ...   03:08 
Ca    Avec Jacqueline Mailland Serge Gainsbourg   04:19 
Elle faisait du strip-tease   03:50 
Duo des celibataires   02:03 
Les pruneaux   02:29 
C'est du nanan   03:17 
Casimir   02:01 


Detail


 🠹 
Les crayons 04:11
1946
Elle n'avait pas de parents,

Puisque elle etait orpheline.
Comme elle n'avait pas d'argent,
Ce n'etait pas une richissime.
Elle eut cependant des parents,
Mais ils ne l'avaient pas reconnue,
Si bien que la pauvre enfant,
On la surnomma l'inconnue.

Elle vendait des carte postales,
Puis aussi des crayons,
Car sa destinee fatale,
C'etait de vendre des crayons.
Elle disait aux gens de la rue:
"Voulez-vous des crayons?",
Mais reconnaissant l'inconnue,
Ils disaient toujours non.
C'est ca qu'est triste.

C'est triste quand meme de ne pas reconnaitre son enfant,
Il faut pas etre physionomiste!
Il me semble que si j'avais un enfant, moi je le reconnaitrais!
A condition qu'il me ressemble, naturellement!

C'etait rue de Menilmontant,
Qu'elle etalait son petit panier.
Pour attirer les clients,
Elle remuait un peu son panier,
Mais un jour, un vagabond
Qui passait auprès de son panier
Lui a pris tous ses crayons,
Alors, elle s'est mise a crier:

"Voulez-vous des cartes postales?
Je n'ai plus de crayons.",
Mais les gens, chose banale,
Ne voulaient plus que des crayons.
Quand elle criait dans la rue,
"Voulez-vous des crayons?",
Ils disaient à l'inconnue:
"Tes crayons sont pas bons",
C'est ca qu'est triste.

C'est triste quand meme, elle avait plus de crayons.
Forcement, elle se baladait avec son panier à decouvert, n'est-ce pas?
Alors le vagabond, lui, il passait à cote de son panier, n'est-ce pas?
Alors avec sa main, alors... heu... hop!
Il lui a pris tous ses crayons, comme ca elle n'en avait plus.
C'est vrai qu'elle n'en avait pas besoin puisqu'elle n'en vendait jamais!
Mais quand meme!

Un marchand de crayons en gros
Lui dit: "Viens chez moi mon enfant,
Je t'en ferai voir des beaux,
Je ne te demanderai pas d'argent."
Ce fut un drole de marche,
Car c'etait un drole de marchand,
Et elle l'a senti passer,
Car elle en a eu un enfant.

C'est triste ca quand meme d'abuser d'une inconnue comme ca!
C'est vrai qu'elle a ete faible aussi!
C'est pas parce qu'il disait qu'il avait un... qu'il etait...
Enfin, elle avait un enfant quoi, elle avait bonne mine!
Si seulement elle avait eu une mine de crayon!
Mais non, mais c'est ca qui la minait!
Alors elle l'a abandonnee, son enfant,
Et qu'est-ce qu'elle a fait plus tard cette enfant, hein?

Elle vendait des cartes postales,
Puis aussi des crayons,
Car sa destinee fatale,
C'etait de vendre des crayons.
Elle disait aux gens de la rue,
"Voulez-vous des crayons?",
Mais reconnaissant l'inconnue,
Ils disaient toujours non.
C'est ca qu'est triste.
 🠹 

 🠹 
Pour sur 03:14
1947
PARLe:

Voici un beau tango-duo.
C'est une histoire assez malheureuse entre Lui et Elle.
Parce que Lui il est frivole, et Elle, Elle s'en etait bien apercue qu'il etait frivole.
Mais, comme lui, au fond, Il est malheureux d'etre frivole, Il veut lui expliquer;
Mais Elle, elle comprend pas parce qu'elle est sourde. Alors elle lui dit toujours:
"Qu'est-ce que tu dis?"
Et c'est pour ca que c'est difficile car il faut que je fasse à la fois la voix de Lui et la voix d'Elle...
Mais je vais le faire quand meme parce que quand on est artiste, il faut faire tous les genres...

J'ai vu tes yeux de braise
Au pied d'une meule de foin.
Tu revenais des fraises
Et moi de l'herbe aux lapins.
Je t'ai dis "il fait chaud".
Tu me repondis "Pour sur".
Tu m'en avais dit trop.
ca m'a fait une morsure.

Pour sur
ELLE: Qu'est-ce que tu dis?
Je t'ai pas offert de fleurs,
Pour sur
ELLE: Qu'est-ce que tu dis?
Mais je t'ai montre mon coeur.
Tu l'as pris dans tes petites mains legères
Comme un petit papillon de Bruyère,
Pour sur.
ELLE: Qu'est-ce que tu dis?
Tu l'as pris sans chercher,
Pour sur.
ELLE: Qu'est-ce que tu dis?
Tu l'as vite deniche.
C'est vrai que toi tu le savais bien
Que mon coeur, je l'avais sur la main.

Mais comme je suis frivole,
J'ai un coeur d'artichaut.
Sous la brise il s'envole.
Je sais que ce n'est pas beau.
Les feuilles, une à une,
En les voyant tomber,
Pour comble d'infortune
Tu me les as pietinees.

Pour sur
ELLE: Qu'est-ce que tu dis?
Que mon coeur est en deuil.
Pour sur,
ELLE: Qu'est-ce que tu dis?
J'ai pleure sur mes feuilles.
Je n'y peux rien, j'ai l'ame trop genereuse
Et un coeur pour les familles nombreuses.
Pour sur,
ELLE: Qu'est-ce que tu dis?
C'etait clair comme du verre.
Pour sur,
ELLE: Qu'est-ce que tu dis?
Fallait voir à travers. T'es sourde?
Mais toi tu m'as tout pietine.
Tu m'en as fait du verre pile.

Toute ma raison s'egare.
J'enfante la douleur.
Quelle sensation bizarre,
Quand on a plus de coeur.
ca me fait un grand vide
Et de mes deux beaux seins,
Je n'ai plus qu'un saint Placide
Et une marque à sein.

Pour sur,
ELLE: Qu'est-ce que tu dis?
C'est l'histoire de mon coeur,
Pour sur,
ELLE: Qu'est-ce que tu dis?
Qui finit dans le malheur.
Notre amour est une barque en detresse.
Va falloir lancer le S.O.S.
Pour sur,
ELLE: Qu'est-ce que tu dis?
Il fallait que ca arrive.
Pour sur,
ELLE: Qu'est-ce que tu dis?
Je vais à la derive.
Adieu la vie et l'aventure

PARLe:
Oui mais heureusement... que Fluctuat nec mergitur aussi
ELLE: Qu'est-ce que tu dis?
Toi... si tu me redis "Qu'est-ce que tu dis?"... Je vais finir par te le dire... Tu vas voir...
 🠹 

 🠹 
A bicyclette Yves Montand 03:14
1947
Je m'en allais chercher des oies

Du cote de Fouilly les oies,
à bicyclette.
Soudain, qui vois-je devant moi?
Une belle fille au frais minois
à bicyclette.
En arrivant à sa hauteur,
J'y fais un sourire enchanteur,
à bicyclette.
Elle rit aussi,
On parle alors
Et elle me dit dans nos transports,
à bicyclette:
"Est-ce que vous etes coureur?
- Non je ne suis pas coureur.
- Ah! ce que vous etes menteur!
- Moi, je suis balayeur.
- Avez-vous fait le tour?
- Tour de France,
Non mais j'ai fait des tours,
Des detours des contours
Et meme d'autres tours...
"Des tours de quoi?", qu'en dit.
- Des tours de velo pardi!
- Vous etes un blagueur.
Ah! ce que vous etes coureur!

PARLe:
Vous parlez d'un raisonnement.
Pfe

Dans les champs chantaient les grillons,
Le soleil dardait ses rayons
De bicyclette.
Elle voulait que je chante un brin,
Mais à cela j'ai mis un frein
De bicyclette.
Près d'un tournant y'avait un bois
Où l'on se dirigea, ma foi,
à bicyclette.
Mais comme elle roulait près de moi
Voilà qu'eue fait presqu'à mi-voix,
à bicyclette.

- Ah! ce que vous etes coureur!
- Moi... je ne suis pas coureur.
- Ah! ce que vous etes menteur!
- Moi, je suis balayeur.
- Vous savez faire la cour!
- Oui, j'y reponds, car pour
Ce qui est de faire la cour,
Je la fais chaque jour.
- La cour à qui? qu'eue dit.
- La cour de la ferme pardi!
- Vous etes un blagueur.
- Ah! Ce que vous etes coureur!

PARLe:
Vous parlez d'un raisonnement.
Y fallait pas qu'elle soit intelligente pour toujours dire ca. Enfin!

Dans le bois, j'y disais "Voyez donc,
Sans boussole nous nous guidons"
De bicyclette.
Mais elle repetait, pleine d'ardeur,
Que j'etais un coureur coureur
à bicyclette.
Je l'etais pas, ca c'est couru,
Mais alors, je le suis devenu
à bicyclette.
Et comme je courais vers le but
Voilà qu'en fait comme au debut,
à bicyclette

- Ah! ce que vous etes coureur!
- Moi... je ne suis pas coureur.
- Ah! ce que vous etes menteur!
- Moi je suis balayeur.
J'y redis en courant,
Car je continuais de courir
Vers le but à conquerir
(Vous etes au courant)
Moi a force de courir,
Parcourir, discourir,
Le velo s'est degonfle
Et je suis pas arrive.

PARLe:
Moralite: Rien ne sert de courir.
Il faut partir à point...
Comme l'a si bien dit la F... La F... la tortue.
 🠹 

 🠹 
La tactique du gendarme 02:42
1949
Un gendarme doit avoir de très bons pieds,

Mais c'est pas tout,
Mais c'est pas tout.
Il lui faut aussi de la sagacite,
Mais c'est pas tout,
Mais c'est pas tout.
Car ce qu'il doit avoir, et surtout,
C'est de la tactique,
De la tactique, dans la pratique.
Comme la montre a son tic tac,
Le gendarme a sa tactique.
Attendez un peu que je vous explique:
La taca taca tac tac tique
Du gendarme...
C'est de bien observer
Sans se faire remarquer.
La taca taca tac tac tique
Du gendarme,
C'est d'avoir avant tout
Les yeux en face des trous.
Contravention!
Allez, allez,
Pas de discussion!
Allez, allez,
Execution!
Allez, allez,
Je connais le metier.
La taca taca tac tac tique,
Du gendarme,
C'est de verbaliser
Avec autorite.

Il y a ceux qui n'ont pas de plaque à leur velo,
Mais c'est pas tout,
Mais c'est pas tout.
Faut courir après tous les voleurs d'autos,
Mais c'est pas tout,
Mais c'est pas tout.
Les gens disent: "Oh, les gendarmes quand on a
Besoin d'eux, ils ne sont jamais là."
Je reponds du tac au tac,
Car, pensez, j'ai ma tactique,
Attendez un peu que je vous explique:

La taca taca tac tac tique,
Du gendarme,
C'est d'etre toujours là
Quand on ne l'attend pas.
La taca taca tac tac tique,
Du gendarme,
C'est d'etre perspicace
Sous un petit air bonasse.
Contravention!
Allez, allez,
Pas de discussion!
Allez, allez,
Execution!
Allez, allez,
Je connais le metier.
La taca taca tac tac tique,
Du gendarme,
C'est d'etre constamment
A cheval sur le règlement.
 🠹 

 🠹 
En revenant de la revue 03:01
Paroles: Delormel et Garnier, musique: L.C. Desormes, 1950
Je suis le chef d'une joyeuse famille

Depuis longtemps j'avais fait le projet,
D'emmener ma femme, ma soeur, ma fille,
Voir la revue du 14 juillet
Puis après avoir casse la croute,
En coeur nous nous sommes mis en route;
Les deux femmes avaient pris le devant;
Moi je donnais le bras à belle maman.
Chacun devait emporter
De quoi pouvoir boulotter
D'abord moi je portais les pruneaux,
Ma femme portait deux jambonneaux,
Ma belle-mère comme frigo,
Avait une tete de veau,
Ma fille son chocolat,
Et ma soeur deux oeufs sur le plat.

Gais et contents,
Nous marchions triomphants,
En allant à Longchamps le coeur à l'aise,
Sans hesiter, car nous allions feter,
Voir et complimenter l'armee francaise.

Bientot de Longchamps on foul-la plouse,
Nous commencons par nous installer,
Puis je debouche les douze litres à douze,
Et on se met à saucissonner.
Tout à coups on crie: "vive la France";
Cre Dieu c'est la revue qui commence,
Je grimpe sur un marronnier en fleur
Et ma femme sur le dos d'un facteur.
Ma soeur qu'aime les Lanciers,
Acclame ces fiers troupiers,
Ma tendre epouse bat des mains,
Quand defilent les Saint-Cyriens,
Ma belle-mère pousse des cris
En reluquant les Stais,
Moi je faisais qu'admirer
Le brave general Boulanger.

Gais et contents,
Nous etions triomphants,
De nous voir à Longchamps le coeur à l'aise,
Sans hesiter, nous voulions tous feter,
Voir et complimenter l'armee francaise.

En route j'invite que èque militaires,
A venir se rafraichir un brin.
Mais à force de lecher des verres,
Ma famille avait son petit grain.
Je quitte le bras de ma Belle-mère,
Je prends celui d'une cantinière
Et le soir quand nous nous rentrons,
Nous sommes tous complètement ronds.
Ma soeur qu'etait en train
De ramener un fantassin,
Ma fille qu'avait son plumet,
Sur un cuirasse s'appuyait;
Ma femme sans facon,
Embrassait un dragon;
Ma belle-mère, au petit trot,
Galopait au bras d'un turco.

Gais et contents,
Nous allions triomphants,
En revenant de longchamps le coeur à l'aise,
Sans hesiter, nous venions d'acclamer,
De voir et de complimenter l'armee francaise.
 🠹 

 🠹 
Fredo le porteur 03:11
1952
Me voilà, c'est moi: Fredo le porteur.

Ce que j'en vois defiler, des gens,
Du matin au soir dans la gare,
Où se qu'on dit qu'ils sont si bizarre:
Des decides, des hesitants,
Des presses, des qui prennent leur temps
Tandis que moi, je prends leurs valises.
Et dans tous ceux-là qui s'en vont,
On n'en voit jamais un qui dise:
"He le porteur, peut-etre qu'il trouverait ca bon
De monter avec nous dans le wagon."
Alors, je reste Fredo le porteur.
L'autre jour, un taxi s'arrete.
Je me precipite, c'etait mon tour.
Bon. J'ouvre la portière, je rentre la tete
Pour bien voir si y avait du lourd
Et puis, voilà que j'apercois une fille,
Une fille qu'avait tellement de beaute
Que j'en etais paralyse.
Tout en tremblotant sur mes quilles,
Elle me dit avec un sourire:
"Tenez porteur, prenez tout ca."
Et moi, comme un mannequin en cire,
Je la regardais et puis je bougeais pas.
J'avais envie de lui dire:
"Madame, depuis qu'il m'est permis de rever,
Depuis que je connais le verbe aimer,
Dans le corps, dans le coeur et puis dans l'ame,
C'est toujours à vous que j'ai pense.
Surement que vous etiez l'inconnue,
Celle qu'on arrange à sa facon,
Qui ne refuse rien, qui se met toute nue
Et qu'a la peau comme une chanson
Dont chaque refrain dirait "je t'aime"
Et je suis là, devant vos yeux,
Vos grands yeux bleus, si grands, si sombres
Qui trouvent le moyen avec tant d'ombre
De rester autant lumineux,
Qu'il faut convenir que dans le fond des cieux
La nuit a du crever son voile
Pour que ses plus jolies etoiles
Degringolent s'installer chez elle"
Mais la fille m'a interrompu: "Hein?
Alors l'ami, qu'est ce que vous faites?
ca va pas bien, vous etes perdu?"
Je lui ai dis "non" en se couant la tete.
"Bon, alors, "qu'elle a dit," ca va.
N'attendez pas, prenez tout ca."
J'ai empoigne les bagages,
Les sacs, les cartons à chapeaux.
Je me suis tout file sur le dos
Et suis parti dans son sillage,
Vers le wagon capitonne,
Où se que je l'ai doucement installee
Pour qu'elle soit bien pendant le voyage.
Quand elle m'a tendu du pognon,
Surement qu'elle n'a pas du comprendre
Pourquoi que subitement j'ai dit "non"
Et que je me suis depeche de descendre.
De là, je suis parti au bistrot,
J'ai bu un coup, deux coups, trois coups,
J'ai bu jusqu'à temps que je sois saoul.
Puis j'ai explique aux poteaux
Les beaux yeux et les cheveux de ma blonde.
Quand j'ai eu fini de raconter,
Si vous aviez vu à la ronde
Comment ils ont tous rigole.
Moi, j'ai rigole avec eux, hein.
Entre hommes, y fallait ca, c'etait mieux.
Mais, ce que ca me faisait mal de rire,
Surtout que je pouvais pas leur dire
Que d'un coups, je me sentais tout vieux
Parce que moi, Fredo le porteur,
Je venais de faire la plus grande betise
En ayant porte la valise
Qui pour toujours emmenait mon coeur.
 🠹 

 🠹 
Berceuse a Frederic 03:06
Paroles: Eddy Marnay, musique: Emil Stern, 1958
Mmh mmh mmh mmh mmh mmh mmh mmh...

Allez, faut dormir maintenant!
Mmh mmh mmh mmh mmh mmh mmh mmh...

Petit, petit Frederic,
J'ai trouve cette musique
Que je mets comme un cadeau
Au chaud de ton berceau.

Prend-la, prend-la dans tes mains
Ta maman ne dira rien
C'est le seul de tes jouets
Qui ne peut se casser.

Vois combien je t'aime
J'ai cache pour toi
Tous les mots que j'aime
Dans cette chanson-la.

Petit, petit Frederic
Tu peux sur cette musique
Faire danser sans y penser
Le coeur du monde entier.

Seul dedans tes langes bleus
Tu souris d'un rien
S'il y avait un ange bleu
Son nom serait le tien.

Petit, petit Frederic
N'oublie pas cette musique
Que je t'ai donnee un jour
Avec tout mon amour.

Mmh mmh mmh mmh mmh mmh mmh mmh...
Mmh mmh mmh mmh mmh...
Chut...
 🠹 

 🠹 
Ballade irlandaise 02:56
1958
Un oranger sur le sol irlandais,

On ne le verra jamais.
Un jour de neige embaume de lilas,
Jamais on ne le verra.
Qu'est ce que ca peut faire?
Qu'est ce que ca peut faire?
Tu dors auprès de moi,
Près de la rivière,
Où notre chaumière
Bat comme un coeur plein de joie.

Un oranger sur le sol irlandais,
On ne le verra jamais.
Mais dans mes bras, quelqu'un d'autre que toi,
Jamais on ne le verra.
Qu'est ce que ca peut faire?
Qu'est ce que ca peut faire?
Tu dors auprès de moi.
L'eau de la rivière,
Fleure la bruyère,
Et ton sommeil est à moi.

Un oranger sur le sol irlandais,
On ne le verra jamais.
Un jour de neige embaume de lilas,
Jamais on ne le verra.
Qu'est ce que ca peut faire?
Qu'est ce que ca peut faire?
Toi, mon enfant, tu es là!
 🠹 

 🠹 
Nous n'irons pas a Calcutta 03:18
Paroles: Fernand Bonifay, musique: Jean Constantin, 1955
Nous n'irons pas à Calcutta

Calcule ta paye et tu verras
Que tu n'as pas assez pour ca
Car de Paris à Calcutta
Il faut beaucoup de pesetas

Nous serions alles à Taza
Si t'as de ca remarque on ira
Mais comme pour le moment t'en n'as pas
Nous n'irons pas plus à Taza
Que nous n'irons à Calcutta

J'aurais pourtant aime flaner
Le long des rives ensoleillees
Et près de toi me reposer
à l'ombre des paletuviers
à l'ombre des palais, tu viens?

Peut-etre irons-nous à Java
Je va tout de suite m'occuper de ca
Il ne faut pas s'en faire pour ca
Peut etre bien qu'un jour viendra
Où l'on pourra s'offrir tout ca

J'aime les voyages au long cours
En attendant mon bel amour
Nous avons juste assez d'argent
Pour un aller-retour Nogent

Nous n'irons pas à Calcutta
Calcule ta paye et tu verras
Que tu n'as pas assez pour ca
Car de Paris à Calcutta
Il faut beaucoup de pesetas

J'aurais pourtant aime flaner
Le long des rives ensoleillees
Et près de toi me reposer
à l'ombre des paletuviers

Peut-etre irons-nous à Casa
Casanova, Casa me va
Nous passerions par Noumea
Mais entre nous mea culpa
Je crois que nous resterons là

Nous n'irons pas à Calcutta
Ni à Java, ni à Taza
Nous n'irons pas à Noumea
Eh bien tant pis n'y pensons pas
Viens je t'emmène au cinema
 🠹 

 🠹 
Les papous 03:26
Paroles: F. Lienas, musique: N. Roux, 1960
Monsieur Blanc jamais de repos

Sept heures du matin dejà au boulot
Fatigue avec tout ce bruit
N'a pas ferme l'oeil de toute la nuit

Et là-bas, là-bas, tout là bas
Dans une ile grosse comme un petit pois
Papous, papous, deux papous
Deux papous gentils comme tout
Dans un coquillage d'argent
ecoutent chanter l'ocean
Papous, papous, deux papous
Deux papous gentils comme tout
Ont cueillit pour s'habiller
Des guirlandes d'orchidees

Monsieur Blanc courir pour manger
Courir pour travaille
Courir pour aimer
Monsieur Blanc regarde cent fois
Si la petite aiguille elle est toujours là

Et là-bas, là-bas, tout là bas
Dans une ile grosse comme un petit pois
Papous, papous, deux papous
Deux papous gentils comme tout
Pour se donner du mouvement
Dansent, dansent dans le vent
Papous, papous, deux papous
Deux papous gentils comme tout
Ont cueillit pour dejeuner
Un panier de fruits dores

Monsieur Blanc pilule pour le coeur
Pilule pour le foi
Pilule pour ta soeur
Tout l'argent donne aux docteurs
Donne avocat, donne percepteur

Et là-bas, là-bas, tout là bas
Dans une ile grosse comme un petit pois
Papous, papous, deux papous
Deux papous gentils comme tout
Passent le temps à s'embrasser
En se frottant le bout du nez
Papous, papous, deux papous
Deux papous gentils comme tout
S'endorment sur un lit de fleurs
Sans connaitre leur bonheur
Papous, papous
Deux papous
 🠹 

 🠹 
Salade de fruits 03:16
Paroles: Noel Roux, musique: Armand Canfora et Noel Roux, 1959
Ta mère t'a donne comme prenom,

Salade de fruits, oh quel joli nom,
Au nom de tes ancetres hawaiiens,
Il faut reconnaitre que tu le portes bien.

Salade de fruits, jolie, jolie, jolie,
Tu plais à mon père, tu plais à ma mère,
Salade de fruits, jolie, jolie, jolie,
Un jour ou l'autre, il faudra bien qu'on nous marie.

Pendu dans ma paillote au bord de l'eau,
Y'a des ananas, y'a des noix de coco,
J'en ai dejà goute, je n'en veux plus,
Le fruit de ta bouche serait le bienvenu.

Salade de fruits, jolie, jolie, jolie,
Tu plais à mon père, tu plais à ma mère,
Salade de fruits, jolie, jolie, jolie,
Un jour ou l'autre, il faudra bien qu'on nous marie.

Je plongerais tout nu dans l'ocean,
Pour te ramener des poissons d'argent,
Avec des coquillages lumineux,
Oui, mais en echange tu sais ce que je veux.

Salade de fruits, jolie, jolie, jolie,
Tu plais à mon père, tu plais à ma mère,
Salade de fruits, jolie, jolie, jolie,
Un jour ou l'autre, il faudra bien qu'on nous marie.

On a donne chacun de tout son coeur,
Ce qu'il y avait en nous de meilleur,
Au fond de ma paillote au bord de l'eau,
Ce panier qui bouge, c'est un petit berceau.

Salade de fruits, jolie, jolie, jolie,
Tu plais à ton père, tu plais à ta mère,
Salade de fruits, jolie, jolie, jolie,
C'est toi le fruit de nos amours, bonjour petit.
 🠹 

 🠹 
Tatane 03:09
1959
Mon copain, c'est Tatane

C'est dans la rue qu'il est ne
Car, sur une peau de banane,
Sa maman avait glisse.
Dès que chacun fut au courant
De l'evenement,
Tout le quartier defila
Comme au regiment.
On vit meme le vieux Leon
Faire preuve d'imagination
Et lui donner un surnom,
Le surnom de Tatane.
On l'arrosa tellement
Que tout le monde eut mal au crane,
Du cure à l'adjudant
Mais quand le petit Tatane
Mit les pieds dans la vie,
A l'ecole, dans la rue
Ce surnom l'a poursuivi.
Ce qui n'arrangea rien,
C'est qu'à 15 ans 3 mois,
Malgre sa petite taille,
Il chaussait du 53.
Mon copain, mon Tatane,
Chaque jour, à l'atelier,
Glissait sur les peaux de banane
Qu'on lui mettait sous les pieds.
Ses copains ne virent jamais
Ses beaux cheveux blonds
Mais se moquèrent toujours
De ses pieds trop longs.
Personne ne travaillait plus.
Le patron s'en apercut
Et le jeta à la rue.
Mon copain, mon Tatane,
Apprit ainsi que la vie
Fait pousser des peaux de banane
Bien plus vite que les radis.
Mon copain, mon Tatane
Quand l'amour fut sur ses pas,
Il lui jeta une peau de banane
Et Tatane n'en revint pas
Car la belle si elle vit ses beaux cheveux blonds
Trouva aussi que ses grands pieds etaient mignons.
Quand il se promène maintenant
Au bras de la belle enfant,
Il est fier comme Artaban.
Ils sont mari et femme.
Tous les jours l'amour grandit.
Une seule chose ennuie Tatane,
C'est que ses pieds grandissent aussi.
Brave Tatane!
Bonne route Tatane!
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Ma p'tit' chanson 02:21
1959
REFRAIN:

Qu'est ce qu'elle a,
Mais qu'est ce qu'elle a donc,
Ma petite chanson?
Qu'est ce qu'elle n'a,
Mais qu'est ce qu'elle n'a plus,
Ma petite chanson,
Qui ne te plait plus?

Elle avait toutes les qualites,
Elle ne ressemblait
A aucune autre chanson.
Elle mettait au font de ton coeur
Autant de couleurs
Que de fleurs au balcon.
Elle parlait d'amour et de joie
Et lorsque parfois
Elle changeait de ton,
Elle prenait un air attendri,
Comme un enfant qui
Demanderait pardon.

REFRAIN

Tu n'as plus rien à lui offrir,
Pas meme un sourire,
Un instant d'attention.
Elle a du sans doute vieillir,
Comme un souvenir,
Un pauvre air d'occasion.
Elle avait vecu avec nous,
On partageait tout
Sans faire de facons.
Mais c'etait y'a quelques annees.
Le temps a passe
Et l'eau court sous les ponts.

Qu'est ce qu'elle a,
Mais qu'est ce qu'elle a donc,
Ma petite chanson?
Qu'est ce qu'elle a,
Qui ne te plait plus,
Ma petite chanson?
Sans toi... elle est fichue.
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C'etait bien 03:17
1961
C'etait tout juste après la guerre,

Dans un petit bal qu'avait souffert.
Sur une piste de misère,
Y'en avait deux, à decouvert.
Parmi les gravats ils dansaient
Dans ce petit bal qui s'appelait...
Qui s'appelait... qui s'appelait... qui s'appelait...

REFRAIN:
Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens ce sont ces amoureux
Qui ne regardait rien autour d'eux.
Y'avait tant d'insouciance
Dans leurs gestes emus,
Alors quelle importance
Le nom du bal perdu?
Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens c'est qu'ils etaient heureux
Les yeux au fond des yeux.
Et c'etait bien... Et c'etait bien...

Ils buvaient dans le meme verre,
Toujours sans se quitter des yeux.
Ils faisaient la meme prière,
D'etre toujours, toujours heureux.
Parmi les gravats ils souriaient
Dans ce petit bal qui s'appelait...
Qui s'appelait... qui s'appelait... qui s'appelait...

REFRAIN

Et puis quand l'accordeoniste
S'est arrete, ils sont partis.
Le soir tombait dessus la piste,
Sur les gravats et sur ma vie.
Il etait redevenu tout triste
Ce petit bal qui s'appelait,
Qui s'appelait... qui s'appelait... qui s'appelait...

Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens ce sont ces amoureux
Qui ne regardait rien autour d'eux.
Y'avait tant de lumière,
Avec eux dans la rue,
Alors la belle affaire
Le nom du bal perdu.
Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens c'est qu'on etait heureux
Les yeux au fond des yeux.
Et c'etait bien... Et c'etait bien.
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Un clair de lune a Maubeuge 02:22
1962, Paroles: Pierre Perrin et C. Blondy, musique: Pierre Perrin
Je suis alle aux fraises

Je suis revenu de pontoise
J'ai file à l'Anglaise
Avec une Tonquinoise
Si j'ai roule ma bosse
Je connais l'univers
J'ai meme roule carrosse
Et j'ai roule les "r"
Et je dis non
Non non non non
Oui je dis non
Non non non non
Non non non non

Tout ca ne vaut pas
Un clair de lune à Maubeuge
Tout ca ne vaut pas
Le doux soleil de Tourcoing
Coin coin
Oh, je vous en prie, hein!
Tout ca ne vaut pas
Une croisière sur la Meuse
Tout ca ne vaut pas
Des vacances au Kremlin
Bicètre

J'ai fait toutes les betises
Qu'on peut imaginer
J'en ai fait à ma guise
Et aussi à Cambrai
Je connais toutes les mers
La mer rouge la mer nouère
La mer diterrannee
La mer de Charles Trenet

Et je dis non
Non non non non
Oui je dis non
Non non non non
Non non non non

Tout ca ne vaut pas
Un clair de lune à Maubeuge
Tout ca ne vaut pas
Le doux soleil de Roubaix
Coin coin
Vous etes ridicule
Tout ca ne vaut pas
Une croisière sur la Meuse
Tout ca ne vaut pas
Faire du sport au Kremlin
Biceps
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La tendresse 03:06
1963
On peut vivre sans richesse,

Presque sans le sou.
Des seigneurs et des princesses,
Y-en-a plus beaucoup.
Mais vivre sans tendresse, on ne le pourrait pas.
Non, non, non, non: on ne le pourrait pas.

On peut vivre sans la gloire
Qui ne prouve rien.
etre inconnu dans l'histoire
Et s'en trouver bien.
Mais vivre sans tendresse, il n'en est pas question.
Non, non, non, non: il n'en est pas question.

Quelle douce faiblesse,
Quel joli sentiment,
Ce besoin de tendresse
Qui nous vient en naissant.
Vraiment, vraiment, vraiment.

Le travail est necessaire,
Mais s'il faut rester
Des semaines sans rien faire,
Eh bien... on s'y fait.
Mais vivre sans tendresse, le temps vous parait long,
Long, long, long, long: le temps vous parait long.

Dans le feu de la jeunesse,
Naissent les plaisirs,
Et l'amour fait des prouesses
Pour nous eblouir.
Oui mais sans la tendresse, l'amour ne serait rien.
Non, non, non, non: l'amour ne serait rien.

Quand la vie impitoyable,
Vous tombe dessus.
On est plus qu'un pauvre diable,
Broye et decu.
Alors sans la tendresse, d'un coeur qui nous soutient,
Non, non, non, non: on n'irait pas plus loin.

Un enfant vous embrasse,
Parce qu'on le rend heureux.
Tous nos chagrins s'effacent,
On a les larmes aux yeux.
Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu...

Dans votre immense sagesse,
Immense ferveur,
Faites donc pleuvoir sans cesse,
Au fond de nos coeurs,
Des torrents de tendresse pour que règne l'amour...
Règne l'amour... jusqu'à la fin des jours.
 🠹 

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Bonjour, monsieur le maitre d'ecole 03:31
1964
Monsieur le maitre d'ecole,

Vous souvenez-vous encore de moi?
D'un petit garcon qui fut, je crois,
Pas toujours sage,
D'un petit garcon qu'a bien grandi
Et qui maintenant souvent se dit:
"C'etait le bel age!"

Monsieur le maitre d'ecole,
Moi je me souviens encore de vous,
Joujoux, genoux, cailloux, bisoux
Et toute la gamme,
Geographie, recitation,
Histoire de France et redaction,
Oh! Quel programme!

Malgre le temps qui s'envole,
Il en est pas moins vrai
Que les souvenirs d'ecole
Ne s'oublient jamais.

Monsieur le maitre d'ecole,
Je n'oublierai jamais le jour,
C'etait pendant le dernier cours,
Dernier bagage,
Quand j'ai senti poser sur moi
Votre main qui me disait tout bas:
"Fait bon voyage..."

Monsieur le maitre d'ecole,
Y a pas à dire, ces moments-là,
On y repense bien des fois,
On se les rappelle
Et on est meme tout etonnes
De ne jamais avoir donne
De ses nouvelles.

Malgre le temps qui s'envole,
Il en est pas moins vrai
Que les souvenirs d'ecole
Ne s'oublient jamais.

La destinee un peu folle
A fait de moi un depute.
Dans le pays je suis invite
Comme un ministre.
Je prends des airs de grand seigneur
Pour epater les electeurs
Que j'administre
Mais un jour, devant l'ecole,
Parmi la foule, vous etiez là.
Vous m'avez dit:
"Bonjour toi!"
ca m'a fait drole
Et je suis redevenu le petit gars
Qui disait tout bas:
"Bonjour..."

Malgre le temps qui s'envole,
Il en est pas moins vrai
Que les souvenirs d'ecole
Ne s'oublient jamais.
 🠹 

 🠹 
Mon village au clair de lune 03:08
1968, Paroles: Jacques Larue, musique: Jean Lutece
Un champ d'etoiles pour clocher,

Quatre maisons, l'une après l'une,
Jouant dans l'ombre à chat perche,
C'est mon village au clair de lune.

Au-dessus d'elles, tout poudreux,
Le vieux moulin de la commune,
Plein de murmures d'amoureux,
C'est mon village au clair de lune.

C'est là qu'un soir, bien doucement,
Derrière un mur fleurant le grain,
J'ai connu mon premier serment,
Et trouve mon premier chagrin.

Aussi, de tous mes souvenirs
Faits de bonheurs ou d'infortunes,
Le plus fidèle à revenir,
C'est mon village au clair de lune.

Aussi, de tous mes souvenirs
Faits de bonheurs ou d'infortunes,
Le plus fidèle à revenir,
C'est mon village au clair de lune.
 🠹