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Rock francais

CHARLELIE COUTURE





Casque nu

15 mp3 sur 47,1 Mo : 51'18''

Type Sortie Acquisition
CD Fevrier 1997 17.03.1997
Intro Chicago   00:52 
La musique des villes     03:23 
Jacques a dit ci (Jakadica)   02:47 
Intro le grand bureau   00:36 
Le grand Bureau du Haut   04:14 
Chicago Night Blues   04:10 
Blues gourmand   04:04 
Les Champions/Tennis Metaphore   03:59 
Valse Vague à l'ame   03:16 
Elle danse pour oublier  (entre violon et violence ...   04:34 
Les mobiles de Calder     02:59 
Ils s'aiment surement   03:32 
Bob le prophète   03:41 
Hobo piano Blues  (Je suis aveugle devant m ...   05:54 
Casque nu   03:17 


Detail


 🠹 
Intro Chicago 00:52
Un speaker dans la radio, le vent dans les couloirs d’ascenseurs des Lake Point Towers,

une voiture qui freine, une sirène…les musiciens commencent à jouer…

Un chien qui aboie, un pigeon qui roucoule
un craquement dans le bois ou la pluie qui s’ecoule
Un ronronnement frigorifique ou dans l’fond un compresseur
vibrations harmoniques d’un vieil aspirateur

Les villes sont remplies de sons
confondus entre mille c’est la musique des villes
 🠹 

 🠹 
La musique des villes 03:23
Une sirène qui passe, un moteur qui vrombit

un truc qui casse, tohu-bohu ou melodie

Les villes sont remplies de sons
confondus entre mille c’est la musique des villes

Symphonie de bruits là où je vis
à l’ecoute aux aguets, cette musique me plait

Dans la rue en cul de sac, derrière la bibliothèque
je r’connais le son sec de tes talons qui claquent,
le gresillement d’un neon, le frottement du nylon
ma ma
in sous tes collants, une ambiance de roman

Quand je deambule, j’ecoute les conciliabules
j’epie une conversation entre deux klaxons
Puis je me rapproche et j’entends cett’ vieill’ pie
qui reproche à un mioche de fair’ du skate sous la pluie
En alerte, je veille, je guette, je tends l’oreille
j’ecoute ce qui se dit et tous les sons de la nuit

Instrumental

Quand je m’endors, je voyage encore
mes idees fondent et je reve d’onde
J’entends le son sombre d’un bateau qui sombre
dans le port de Londres et puis tout s’effondre

Les villes sont remplies de sons
confondus entre mille c’est la musique des villes

Symphonie de bruits là où je vis

Les villes sont remplies de sons

c’est la musique des villes.
 🠹 

 🠹 
Jacques a dit ci (Jakadica) 02:47
Jacques a dit ci, Jacques a dit ca, Jacques demand’rait n’importe quoi

couche, à genoux, assis, debout,
Jacques nous prend vraiment pour des fous
Rampez par terre dans la gadoue
sautez en l’air, allongez vous

Jacques a dit ci, Jacques a dit ca, Jacques demand’rait n’importe quoi
Jakadi dit: freine, Jakadi accelère
Jacques hesite entre l’avant et l’arrière
autoritaire, pacha indecis
son paquebot derive par inertie

Jacques a dit ci, Jacques a dit ca, Jacques demanderait n’importe quoi
Venus de partout et d’nulle part
tellement souvent contradictoires
les ordres font de nous des steaks tartares
ecrases sous le laminoir du pouvoir

Milices cauch’mars ou militaires de travers
police ovipare ou media judiciaires
l’ grand mechant loup te croqueras d’un seul coup
t’obeis pas tu t’retrouv’s dans l’trou

Instrumental

Jacques a dit ci, Jacques a dit ca, Jacques demand’rait n’importe quoi
à contre cœur, tu obtempères
sous la menace tu t’ecrases
faut faire
c qu’on doit sans dire un mot
quand t’as pas l’choix vrai ou faux

Jacques a dit ci, Jacques a dit ca, Jacques demand’rait n’importe quoi
mais t’humilier, il a pas l’droit
faut il pleurer ou s’en mordre les doigts
y a ceux qu’abdiquent
et ceux qui se bagarrent
qui lancera le premier
pave dans la marre?

Jacques a dit ci, Jacques a dit ca, Jacques demand’rait n’importe quoi.
 🠹 

 🠹 
Le grand Bureau du Haut 04:14
Un grand tableau abstrait, deux stylos en or 

parfum dans l’air climatise, tout est sophistique
de la moquette au mur et puis l’inconfort
et ces trois telephones qui sonnent sans arret
Derrière les baies vitrees de ce bureau perche
un helico decolle dans le ciel degage
sur la terrasse marbree, y a une statue felee
un bassin carre, un faux palmier
Bien sur y a une belle vue
mais ici on ne reve pas plus
qu’un oiseau atrophie
dans sa cage doree

Dans l’grand bureau tout en haut
le Pdg me tourne le dos
il m’ignore, moi je viens de si bas


Dans l’grand bureau tout en haut le Pdg me tourne le dos sait-il seulement que je suis là?
Un peu decoiffe, sa ch’mise est froissee
en fin de journee, c’est lui qu’fait pitie
il croule sous des tonnes de responsabilites
plus rien ne l’etonne, il est blase
grand bosseur discret
le boss est un acharne sournois
Pdg qu’ pe
rsonne connait,
quand on le cherche, il est jamais là

Dans l’grand bureau tout en haut
le Pdg me tourne le dos
Je fais humhum un peu plus fort
Dans l’grand bureau tout en haut
le Pdg me tourne le dos
il me regarde, ca y est j’suis mort
Y a la photo d’une femme à cote du portable,
un corps de mannequin, un visage aimable
cette femme est une decoration
il n’y fait plus attention
Ils se croisent entre deux avions
ils se rencontrent à l’occasion
sa vie privee est encadree devant lui
sa vie privee, privee d’intimite
Musical
Il decide sans sursis
du matin au soir
mais sa seule philosophie,
c’est garder le pouvoir

Il s’est leve soudain en m’ offrant à boire:
Que voulez vous Perrier, Bordeaux, Ricard
je posais des questions mais il ne repondait pas
il parlait couramment la fameuse langue de bois
La porte s’est refermee,
j’ai reconnu sa voix
dans l’interphone il disait
à sa s’cretaire, son bras droit

“Au suivant, s’il vous plait, mon temps est compte, depechez vous depechez vous, mon B temps est compte.
Dans leurs grands bureaux tout en haut
les Pdg nous tournent le dos
ils nous ignorent nous, on vient de si bas


Dans leurs grands bureaux tout en haut les Pdg nous tournent le dos savent-ils seulement que nous sommes là?
 🠹 

 🠹 
Chicago Night Blues 04:10
It seems clean it seems quiet 

but what’s it mean on a Chicago night
There’s a crack fight in the west side
someone cries in the Chicago night

You seem clean, you seem quiet,
the rope is tight like one on a kite
your soul glides, you fly high
don’t you get wild in the Chicago night

The hawk’s blowing, rain’s a falling
the weather’s mad, in the Chicago night
I drank some beers, I’ve had a bite
now I feel alright in the Chicago night

I spoke tonight with a butterfly
he’s leaving town back to the light
he said, do’nt forget me, do what you might
I’ll be back soon in the Chicago night
 🠹 

 🠹 
Blues gourmand 04:04
Dindons dodus,

jamais repus ‘s ont toujours faim,
c’est leur destin

La fourchette à la main
du soir au matin
machinalement
ou pour passer le temps

En attendant un rencart
au buffet de la gare
dans les banquets mondains
ca leur fait du bien

Par instinct, par habitude
ou pour tromper la solitude
Pour se rassurer dans les aeroports
en sortant du supermarche, ‘s en reprennen encore

Les gros gourmands
mangent tout le temps
et
[les grosses gourmandes
en r’demandent

Big Mac sur le trottoir
ou deux Heavy Super Whooper
une frite geante à la foire
rien ne leur fait peur

A poil devant la tele
ils se gavent allonges
des hamburgers decongeles,
cinq tartines de beurre sale

du pain, du riz
d’la charcut’rie,
un bon couscous en grains
un cassoulet toulousain

Des sucreries au coca,
Pop corn et patisseries au nougat,
Ice cream hot dog
c’est comme une drogue

Refrain

Musical
Boulimie anti-stress
voracite perverse
leur estomac est un trou
ils avalent tout


Grands ou petits
veulent rien gacher
ils gobent la vie
sans la macher

Sont dejà gros,
ils ne le savent que trop,
ils en souffrent mais
ils mangent quand meme

Refrain

Et dans les affaires, c’est pareil
les opulent boufferaient le soleil.
 🠹 

 🠹 
Les Champions/Tennis Metaphore 03:59
Athlètes dans leur sphère concentres sur eux-memes,

champions solitaires, plein de mystère,
ils visent une meme cible qui semble inaccessible
ils se depassent dans l’effort pour un fantasme en or

Aller/ retour, de long en large sur les courts
ils poursuivent un meme reve qui rebondit sans treve
Devoues à leur passion, ils s’entraineraient nuit et jour
par fierte ou pour leur nation, ils se motivent encore et toujours

Les uns parlent du plaisir de gagner une competition
d’autres additionnent les points ou recomptent le pognon
ils sont que ce qu’ils sont tantot merveilleux,
tantot un peu cons ou très ambitieux

Attaches à l’attaque ou defonces en defense
volleyeurs naturels ou joueurs de conscience
Sur terre battue, sur gazon sur la moquette ou le goudron
Ils incarnent les idoles tantot ange ou demon

Refrain:
Un jour l’un d’eux m’a dit:
c’est comme la vie en general
Garde à l’esprit la balle dans le cœur du tamis
Toujours en mouvement, vers l’avant, respire à fond et serre les dents
respecte l’autre et n’oublie pas: depuis Mathusalem, ton pire ennemi c’est toi-meme

Grands oiseaux en short ou migrateurs sans escorte
jeunes filles aux poignets de fer qui parfois se laissent faire
par des amis, entraineurs ou droles de managers
qui remplacent leur famille qui les rassurent ou les etrillent

Adolescents exigeants ou capricieux souvent
ils se videraient de leur sueur pour etre le meilleur

Refrain

Donner tout ce qu’on a se sortir les entrailles
tant de sacrifices, pourquoi? pour serrer une medaille?
Non, plus que la gloire, au delà de la victoire
la plus belle recompense que chacun espère en silence
c’est pouvoir un jour lever les bras devant son pays, devant les media
ou simplement devant son papa,

mais d’ici là…

Refrain
 🠹 

 🠹 
Valse Vague à l'ame 03:16
Le soleil descend, c’est dejà le soir

il ecoute le vent qui lui parle doucement
assis dans le noir sur une caisse à homards
il crève de vouloir un jour reprend’ la barre

Refrain
Il navigue dans le vague
et son vague à l’ame l’entraine
comme une lame de fond
son regard se confond
avec l’ocean qui l’attend

Reparer les haubans, verifier les greements
ou changer le mat du grand catamaran
Plein d’espoir dans le vent, il entend une voix
une voix qui lui dit tout bas: Envoile toi

Refrain


Mais avant de pouvoir seulement quitter le port
un navigateur doit d’abord faire des milliers d’efforts

Tanguer rouler, virer de bord,
perdre le nord pour convaincre un sponsor

Musical

C’est là bas qu’est son but, derrière l’horizon
sa passion se dispute avec sa raison
Sans doute quelques fois, il se sait un peu barge
parfois son esprit en derive prend le large

Refrain ) bis
 🠹 

 🠹 
Elle danse pour oublier 04:34
(entre violon et violence)
Piegee dans la nasse des idees de masse 

dopee d’illusions, elle trouve pas sa place
quand l’esprit balance entre violon et violence
elle danse pour oublier, elle danse

Marre de prendre un bouillon, ras le bol de boire la tasse
entre la came et le Sida et toutes les menaces
elle fait la moue à defaut de l’amour,
contorsions et grimaces

Elle danse pour oublier, elle danse

Elle se veut realiste et reve en millions de dollars
alors elle joue au loto en guise d’espoir
prends moi au serieux dit-elle quand elle a le cafard
depuis qu’elle a plus de boulot, c’est quand meme dur d’y croire

alors elle danse pour oublier, elle danse
entre violon et violence, elle danse

Depression saturee sur fond de melancolie
feuilletons à l’eau de rose des amours ahuris
elle imagine un beau zombie, un justicier zarbi
ou un vengeur en treillis qui plomberait ses ennemis

Ca se passe en France comme aux Etats Unis
aujourd’hui c’est ici, comme dans tous les pays

A cote de ses pompes dans les banlieues annexees
quand les fusils à pompes sont charges au cœur des cites
quand sa generation a mauvaise reputation,
quand pour les mechants et les gentils c’est souvent le meme prix

Elle taxe dans les magasins
elle chahute à minuit
ambition et chagrin
ou scène de jalousie

instrumental

Les Mangas Dragonball et les tatouages etranges
elle aime les caricatures autant que les anges
alors elle cherche des reponses dans la r’ligion ou les sectes
mais tout est suspect

Collee à son ecran telle une mouche sur le Web
elle reve au present des States ou du Maghreb
quand elle disparait dans un monde numerique irreel
elle trouve sa redemption dans la realite virtuelle

ou bien elle danse pour oublier elle danse
entre violon et violence, elle danse.

Elle danse pour oublier
(entre violon et violence)
Tempo 140

Piegee dans la nasse des idees de masse
dopee d’illusions, elle trouve pas sa place
quand
% l’esprit balance entre violon et violence
elle danse pour oublier, elle danse

Marre de prendre un bouillon, ras le bol de boire la tasse
entre la came et le Sida et toutes les menaces
elle fait la moue à defaut de l’amour,
contorsions et grimaces

elle danse pour oublier, elle danse

Elle se veut realiste et reve en millions de dollars
alors elle joue au loto en guise d’espoir
prends moi au serieux dit-elle quand elle a le cafard
depuis qu’elle a plus de boulot, c’est quand meme dur d’y croire

alors elle danse pour oublier, elle danse
entre violon et violence, elle danse

Depression saturee sur fond de melancolie
feuilletons à l’eau de rose des amours ahuris
elle imagine un beau zombie, un justicier zarbi
ou un vengeur en treillis qui plomberait ses ennemis

Ca se passe en France comme
Oaux Etats Unis
aujourd’hui c’est ici, comme dans tous les pays

A cote de ses pompes dans les banlieues annexees
quand les fusils à pompes sont charges au cœur des cites
quand sa generation a mauvaise reputation,
quand pour les mechants et les gentils c’est souvent le meme prix

elle taxe dans les magasins
elle chahute à minuit
ambition et chagrin
ou scène de jalousie

Instrumental

Les Mangas Dragonball et les tatouages etranges
elle aime les caricatures autant que les anges
alors elle cherche des reponses dans la r’ligion ou les sectes
mais tout est suspect

Collee à son ecran telle une mouche sur le Web
elle reve au present des States ou du Maghreb
elle trouve sa redemption dans la realite virtuelle

ou bien elle danse pour oublier elle danse
entre violon et violence, elle danse.
 🠹 

 🠹 
Les mobiles de Calder 02:59
Les mobiles tournent en rond

les mobiles se laissent faire
deplacement et transformation
des mobiles de Calder

Un instant en apesanteur
un equilibre ephemère
comme le trait de couleur
des mobiles de Calder

Fascine sur mon siège
je les regarde faire la fete
la beaute est un manège
au dessus de ma tete,
jeu d’ombres et de lumière
des mobiles de Calder

J’aime trop ce silence
quand ils se promènent en l’air
j’aime la lenteur de la danse
des mobiles de Calder.
 🠹 

 🠹 
Ils s'aiment surement 03:32
Ils s’aiment surement

pourtant, ils s’engueulent tout le temps
pour tout pour un rien
ils s’engueulent du soir au matin

Pour un disque solde, pour le parfum dans la voiture
à propos d’une alarme codee ou d’un fruit pas assez mur
à cause du magnetoscope ou des chaussures mal choisies
à cause d’une odeur de clope ou d’une tache de moisi

Ils s’accusent reciproquement d’etre soupe au lait en ebullition
Ils s’excusent aussi souvent de s’etre emportes sans raison

Refrain

Pour un chat dans l’aiguille ou un gateau à la vanille
pour un emprunt à la banque ou une chaussette qui manque
A cause d’une cle perdue ou la facture du carrossier
pour une histoire cul ou un mouchoir en papier

Assiette par terre ou verre casse, intolerances et blessures
de l’amour propre fele, routine rigide jusqu’à l’usure

Le cœur à vif et boule de nerfs,
savent plus c’qu’ils disent en colère
quelques fois vaudrait mieux se taire,
plutot qu’regretter sa vie vie entière

Faire le mort comme un gisant en pierre,
fige sur place et ne rien faire
oser l’abnegation du pot de terre,
plutot qu’trimbaler des remords en enfer

Refrain

Instrumental

Jeux d’mots tordus balances
par orgueil ou par vanite
paroles en l’air pleines de violence
manque de souplesse sans indulgence

Bien sur ils essayent de garder des mesures, et de controler leur nature
mais faut s’mefier de l’eau qui dort, quand ca re-pète c’est pire encore

Refrain
 🠹 

 🠹 
Bob le prophète 03:41
Bob le prophète est un petit bonhomme qui ressemble à Woody Allen ,

Bob le prophète dit qu’il a mal au dos et que tout devient de plus en plus difficile maintenant
car les gens n’ont plus confiance en personne aujourd’hui,
meme pas en lui

Personne a jamais cru Bob, c’est ca qui le met en colère, comme une boule de feu, soudain il vocifère et se change en fumee,
comme celle de tous les megots qu’il ramasse par terre,

Debout sur les marches du temple, un doigt pointe vers le ciel
le prophète tente de prevenir le monde,
en lancant se predications menacantes, terriblement predications menacantes

Bob sait, il sait que les extra terrestres viendront pour boire toute l’eau du Lac Michigan,alors il “interprète” les passants en leur disant: “Ecoutez moi, ecoutez moi, je vous previens, un jour viendront les Lizzakians et ce sera le chaos… !!

… mais personne
a jamais
voulu entendre les mises en garde
des prophètes

hormis son fils adoptif qui l’accompagne partout tel un disciple, en jouant de la guitare, une grosse guitare amplifiee qui resonne par tous les temps,
sous le soleil ou la pluie, sous la neige et le vent,
le fils de Bob croit dur comme fer toutes les menaces de son père,
peut etre que le fils se prend pour Jesus si son père c’est Dieu
peut etre qu’ils ont tous les deux raison, dans le boucan des camions
tout est question d’interpretation
il n’y a pas de frontière entre peut etre et surement
peut etre et surement
tout est question d’interpretation.
 🠹 

 🠹 
Hobo piano Blues 05:54
(Je suis aveugle devant mon piano )
Hobo habitait sur un carton d’emballage, au dessus d’une plaque de metro

il restait là en bas pour un peu d’air chaud

la tempete s’est levee, j’ai ecoute le vent
les volets claquent et les portes se ferment
cette annee l’hiver est arrive tot
ca sent la neige

Mes doigts glissent au hasard
sur les touches de ce grand piano noir,
j’ai de la poussière plein les yeux,
suis-je aveugle devant mon piano

Sur les trottoirs d’ivoire et les avenues verglacees
un passe-montagne sur son visage tumefie,
aux pieds deux vieilles Nike trouees
Hobo marchait à petits pas en poussant un caddie rempli de riens


Il marchait à travers ce flot continu, milliers de gens indifferents qui se deplacent en courant
tu peux crever là dans ce tumulte commercant, personne bronchera

Chacun pour soi, replie sur lui-meme, chacun se defend contre le froid
ce froid moderne qui pique l’epiderme comme des aiguilles

sans dieu, sans loi et sans famille
le froid est partout maintenant
dans le sang autant
que dans le cœur des vivants

Instrumental

La bise siffle dans les couloirs deserts,
des sac plastiques et des bombes d’aero, des papiers et des boites de bière
roulent dans les caniveaux

L’image transparente des fantome presses, se reflète un instant à travers les vitres-miroir
que recouvrent la facade des grandes tours de Babel du centre-ville

Mes doigts glissent au hasard
sur les touches de ce grand piano noir
je ferme les yeux comme tu l’as fait un peu plus tot,
je suis aveugle devant mon piano.
 🠹